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Comment travailler sur ou à proximité de matériaux contenant de l'amiante


Comment travailler sur ou à proximité de matériaux contenant de l’amiante ?

Communication réalisée dans le cadre du Plan régional Santé Environnement 2 et du Plan régional Santé Travail 2 « Réduction des expositions à l’amiante »

 

L’amiante, c’est quoi ?

L’amiante est un minéral fibreux connu pour ses propriétés. Doté de bonnes caractéristiques mécaniques, résistant aux hautes températures et aux agents chimiques, l’amiante a été intégré à de nombreux matériaux de construction jusqu’en janvier 1997, date de son interdiction en France.

 

Suis-je exposé ?

Professionnels de maintenance, ascensoristes, échafaudeurs, électriciens, menuisiers, plombiers, peintres, chauffagistes, carreleurs, agriculteurs… sont potentiellement exposés dès lors qu’ils interviennent sur ou à proximité de matériaux susceptibles de libérer des fibres ou des poussières d’amiante.

 

Quels sont les risques ?

Très fines, les fibres d’amiante peuvent pénétrer l’appareil respiratoire en profondeur. Leur présence dans l’organisme peut générer une insuffisance respiratoire voire un cancer du poumon.

 

Comment travailler sur ou à proximité de matériaux contenant de l’amiante ?

  1. Repérage avant travaux
  2. Préparation de l’intervention
  3. Intervention
  4. Suivi des expositions

 

  1. REPÉRAGE AVANT TRAVAUX

Le bâtiment a-t-il été construit avant janvier 1997 ? Si oui, un risque existe.

 

Procurez-vous, s’ils existent, les rapports de repérages amiante et/ou le diagnostic technique amiante (DTA) auprès du maître d’ouvrage. À noter qu’en cas de vente du bâtiment, un diagnostic a dû être remis au propriétaire.

Un doute subsiste ? Demandez la réalisation d’un prélèvement et d’une analyse.

 

  1. PRÉPARATION DE L’INTERVENTION

Seules les personnes formées et disposant d’un avis de non-contre-indication médicale sont habilitées à intervenir. Elles doivent impérativement avoir suivi une formation à la sécurité et une formation au travail à proximité de l’amiante, conformément à la réglementation en vigueur.

  • Élaborez un mode opératoire

Le mode opératoire donne un cadre à l’intervention. Il définit : la nature de l’activité, le type et les quantités d’amiante manipulées, le type de lieux d’intervention et le nombre de travailleurs impliqués, les méthodes mises en œuvre et l’organisation de la prévention. Envoyé pour avis au médecin du travail, au CHSCT ou aux délégués du personnel, le mode opératoire doit être transmis à l’Inspection du travail, à la CARSAT et le cas échéant à l’OPPBTP.

  • Préparez le matériel

Prévoyez les équipements de protection collective et de protection individuelle : surfactant, aspirateur à très haute efficacité, sac pour les déchets, kit amiante, combinaison, masque, filtre, gants, sur-chaussures, matériel de décontamination…

 

  1. INTERVENTION
  • Protégez l’environnement

Avant toute intervention, protégez l’environnement du chantier : informez les occupants, balisez la zone d’intervention en interdisant les accès, obturez et calfeutrez les ouvertures, confinez l’espace.

  • Protégez les intervenants

Organisez le travail et prévoyez les outils et les équipements de protection individuelle adaptés : masque complet TM3P avec filtre P3 (c’est la meilleure protection respiratoire filtrante), combinaison, gants, sur-chaussures, matériel de décontamination et de restitution des locaux.

  • Limitez l’empoussièrement

Évitez la casse, Travaillez à l’humide (surfactant), Privilégiez les outils à vitesse lente.

  • Conditionnez et évacuez les déchets

Utilisez un emballage règlementaire. Évacuez les déchets vers un centre d’élimination ou de traitement autorisé.

  • Rédigez un bordereau de suivi des déchets amiantés (BSDA)

Téléchargez le formulaire CERFA n°11861*02 à partir du lien : http://vosdroits.service-public.fr/pme/R14335.xhtml.

Potentiellement dangereux, vos déchets d’amiante doivent être évacués dans des sites dédiés. Soumis à une réglementation stricte (réglementation ADR), le transport d’amiante libre doit faire l’objet d’une déclaration en préfecture dès lors que la quantité transportée excède les 100 kg.

 

  1. SUIVI DES EXPOSITIONS

L’intervention doit impérativement faire l’objet d’un suivi administratif et médical.

Après chaque intervention, l’employeur doit compléter une « fiche individuelle d’exposition » reprenant la nature de l’exposition, ses dates, sa durée… Cette fiche doit être remise au médecin du travail. Elle est consultable par le salarié.

En cas de départ du salarié, l’employeur doit établir une « attestation individuelle d’exposition » comprenant une partie médicale, à remplir par le médecin du travail. Cette attestation sera remise sous pli confidentiel à un médecin choisi par le salarié.

 

Source : La DIRECCTE des Pays de la Loire et réalisé en partenariat avec les services de l’Etat.

plaquette_DIRECCTE.pdf (developpement-durable.gouv.fr)


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